Cinq mois en Suisse. Si je pouvais, je resterais ici toute ma vie et aussi je rentrerais maintenant.
J'ouvrirais la fenêtre tous les matins et regarderais le jardin blanc qui s'est formé pendant la nuit et, à 6h du soir, j'irais à la plage pour longer la mer.
Je parlerais en français et on me répondrait en portugais (du Brésil, s'il vous plaît!). Tous les Brésiliens parleraient une langue étrangère et tous les Suisses se comprendraient.
Je payerais Fr 2.- pour un café et R$ 2,00 pour une plaque de chocolat qui a vraiment le goût du cacao. À la Coop les prix seraient comme au Brésil et au Carone on trouverait du yogourt suisse et de la bière belge.
Je ferais la fête comme au Brésil avec la sécurité suisse. On chanterait en français autour d'une guitare en mangeant de la viande et en buvant de l'Abricotine.
Je traverserais le Brésil en train ou sur les autoroutes (et les toilettes seraient comme les toilettes suisses). On trouverait de vraies montagnes au Brésil et de vraies plages en Suisse.
Je mangerais du pão de queijo au Gruyère le matin, du arroz et feijão à midi et de la raclette le soir. Et on ne boirait que du lait suisse ou du Guaraná.
Je vivrais avec les saisons suisses mais dans l'ordre brésilien. En été on serait à Guarapari avec 30ºC et en hiver il y aurait de la neige à Vitória.
Tout marcherait bien à la manière suisse mais les personnes seraient joyeuses pour rien comme au Brésil.
E eu diria saudade em francês.